mardi 20 mai 2014

Projet Stavronikita par Andreas Franke


Suite à un naufrage, l'épave du Stavronikita dort depuis près de 20 ans au fond de l'océan à 13,8 N, 59.38 W, juste à côté de l'île de la Barbade. C'est l'endroit choisit par le photographe autrichien Andreas Franke pour mettre en scène un jeu plein de décadence et d'exubérance qui explore le style ornemental baroque et rococo.

Des jeunes filles de la Cour accompagnées d'animaux de compagnie,  évoluent sous l’œil attentif des poissons, dans des décors sous-marins féeriques où l'abondance de confiseries et de pâtisseries, nous plongent au cœur d'une prodigalité qui amplifie l'ambiance extravagante de l'endroit.








lundi 12 mai 2014

Mystérieuses sorcières


L'irréparable par Charles Baudelaire

Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, 
Qui vit, s'agite et se tortille, 
Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
Comme du chêne la chenille ? 
Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords ?

Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane, 
Noierons-nous ce vieil ennemi,
Destructeur et gourmand comme la courtisane,
Patient comme la fourmi ?
Dans quel philtre ? - dans quel vin ? - dans quelle tisane ?

Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais, 
A cet esprit comblé d'angoisse
Et pareil au mourant qu'écrasent les blessés,
Que le sabot du cheval froisse,
Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,

A cet agonisant que le loup déjà flaire 
Et que surveille le corbeau,
A ce soldat brisé ! s'il faut qu'il désespère
D'avoir sa croix et son tombeau ;
Ce pauvre agonisant que déjà le loup flaire !

Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
Peut-on déchirer des ténèbres
Plus denses que la poix, sans matin et sans soir,
Sans astres, sans éclairs funèbres ?
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?

L'Espérance qui brille aux carreaux de l'Auberge
Est soufflée, est morte à jamais !
Sans lune et sans rayons, trouver où l'on héberge
Les martyrs d'un chemin mauvais !
Le Diable a tout éteint aux carreaux de l'Auberge !

Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
Dis, connais-tu l'irrémissible ?
Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés,
A qui notre coeur sert de cible ?
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?

L'Irréparable ronge avec sa dent maudite
Notre âme, piteux monument,
Et souvent il attaque, ainsi que le termite, 
Par la base le bâtiment.
L'Irréparable ronge avec sa dent maudite !

- J'ai vu parfois, au fond d'un théâtre banal 
Qu'enflammait l'orchestre sonore,
Une fée allumer dans un ciel infernal
Une miraculeuse aurore ;
J'ai vu parfois au fond d'un théâtre banal

Un être, qui n'était que lumière, or et gaze,
Terrasser l'énorme Satan ;
Mais mon coeur, que jamais ne visite l'extase, 
Est un théâtre où l'on attend
Toujours, toujours en vain, l'Être aux ailes de gaze !



L'heure du thé, 1890












samedi 3 mai 2014

Le "Galdrakver" ou le Petit Livre de la Magie Islandais - 1640



Le "Galdrakver" est un manuscrit islandais du XVIIe siècle (1640 - Son nom peut être traduit par "petit livre de la magie"). Cet ouvrage fut écrit sur ​​une peau d'animal, il contenait des bâtons magiques, des sceaux, des prières, des charmes, des schémas avec les textes apparentés. Les 7 premières pages du manuscrit comportent uniquement des hymnes.

Il est connu pour avoir été, entre-autre, la propriété de l'évêque de Skalholt (ville du sud de l'islande) Hannes Finnson, né en 1739 et décédé en 1796.  

Ce collectionneur d'ouvrages anciens était renommé car il possédait une vaste bibliothèque contenant de nombreux volumes de magie et d'ésotérisme, dont 95 manuscrits.